Conscient que l’une des résultantes malheureuses de la pandémie de la COVID-19 aura été une augmentation de la violence conjugale, le gouvernement du Québec a mis en œuvre une offensive publicitaire percutante visant directement les hommes, afin de susciter chez eux une prise de conscience. La stratégie de communication s’est appuyée sur une campagne pour renforcer le message sociétal de non-tolérance à la violence (« La violence faite aux femmes, ça s’arrête là ») en invitant les auteurs de gestes violents à prendre conscience des conséquences de leur comportement et à y mettre un terme. Le sujet était d’actualité : une vague de féminicides sévissait depuis le début de l’année 2021 au Québec.
La Direction des communications du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a stratégiquement opté pour que les messages soient portés par des hommes. Il était crucial de diriger les personnes concernées vers l’aide nécessaire. L’équipe a su relever un important défi de communication, soit de responsabiliser et de susciter l’adhésion des hommes visés en leur démontrant qu’on ne fait pas à notre partenaire ce que l’on n’accepterait pas pour nous-mêmes. Les délais de réalisation étaient très serrés. Une première rencontre avec l’agence s’est déroulée à la mi-décembre 2020. La mise en ondes s’est faite en février 2021 et la campagne s’est terminée en avril 2021. Elle a été largement diffusée dans les médias et sur les différentes plateformes numériques. Plusieurs indicateurs permettent de conclure au succès de la campagne, notamment les retombées médiatiques, les prises de position de personnalités publiques ou encore les effets ressentis auprès de l’organisme SOS violence conjugale.